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Bébés prématurés : place aux soins spécialisés

La tenue des 5èmes Assises PremUp a permis de faire le point sur les dernières avancées techniques sur la prise en charge des bébés prématurés. Si autrefois les soins tournaient autours du fonctionnement et des besoins de l’équipe médicale, aujourd’hui les besoins du bébé et de sa famille sont primordiaux.

Selon les données statistiques, plus de 55 000 bébés prématurés voient le jour chaque année. Parmi eux, un sur cinq est un grand prématuré né avant 7 mois et demi. Pour mieux répondre aux besoins de la famille, le personnel soignant fait tout pour privilégier leurs rapports avec les parents.

Parmi les difficultés dans la prise en charge des bébés nés avant terme figurent entre autres les maladies qui stressent le bébé dont l’organisme n’est pas encore prédisposé à surmonter. Viennent ensuite les dys-stimulations auditives, olfactives, visuelles, tactiles, qui ont vraiment un rôle important dans la maturation du cerveau. Il y a aussi les douleurs corollaires aux soins, la séparation physique avec la mère et la vie précoce à l’air libre.

Pour ce qui est de la relation avec la famille du bébé, Claude Danan, chef de service de réanimation néonatale au Centre hospitalier intercommunal de Créteil affirme que « Le métier s'est construit avec les parents, en ne restant pas obtus, enfermés dans des dogmes, en regardant ce qui se fait ailleurs ». En évoquant les bienfaits de la présence parentale sur le développement du bébé prématuré, le spécialiste confirme : « On invente les choses au fur et à mesure mais l'évidence s'impose ». De son côté, Olivier Baud, chef du service de Réanimation et pédiatrie néonatales à l'hôpital Robert Debré vante les effets positifs de la neuroimagerie sur les soins du prématuré. Selon lui, « Plus on se rapproche de la physiologie de la normalité, plus on a de chances d'amoindrir les conséquences neurologiques de la prématurité ».

Pour contrer un peu les dires de ses confrères, Pierre-Henri Jarreau, chef du service de Médecine néonatale de Port-Royal à l'hôpital Cochin, prévient sur le risque de l’effet inverse : « Rester 24h/24 auprès de son enfant prématuré est épuisant ; les parents sont en outre angoissés par les machines, les scopes qui sonnent en permanence… Ce n'est pas forcément la solution idéale ». Du côté des soignants, cela peut provoquer une désorganisation des soins. Il recherche donc un juste milieu pour les deux parties.


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